Instructions pour collecter un set commun d'indicateurs

Instructions pour collecter un set commun d'indicateurs

Les indicateurs qualité sont des éléments centraux qui interviennent ou vont probablement intervenir dans la mise en œuvre des dispositifs règlementaires régionaux et fédéraux. 

La PAQS vous accompagne donc dans la collecte, la comparaison, les échanges et l’amélioration de ces indicateurs. 

Cette ressource est destinée à vous aider dans la collecte des différents indicateurs.

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Cours privé
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Responsable Quentin Schoonvaere
Dernière mise à jour 17/01/2025
Membres 32
Ressources Hôpitaux
2. Prévention des infections
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Instructions pour collecter un set commun d'indicateurs
2.4 Compliance de l'antibioprophylaxie en chirurgie

Les infections des sites opératoires (ISO) font partie des principales causes d'infections nosocomiales. Une part importante de ces infections de plaies opératoires peuvent être évitées en utilisant correctement l’antibiothérapie prophylactique. L'administration correcte d’une antibioprophylaxie est une pratique qui permet de réduire les risques d’infections du site opératoire. Malgré cela, la pratique de l’antibioprophylaxie en chirurgie n’est toujours pas réalisée de manière optimale. De plus, « l’utilisation inadéquate d’un antibiotique à large spectre ou une administration prolongée d’antibiotiques prophylactiques expose le patient à un risque sanitaire encore plus élevé, en raison du développement d’agents pathogènes résistants aux antibiotiques ». Une bonne compliance de l’antibioprophylaxie permet donc de réduire les risques de complications liées aux infections et de limiter la résistance aux antibiotiques.

 

Hôpitaux concernés par la collecte

  • Hôpitaux généraux

Définition de l’indicateur

L’antibioprophylaxie consiste en l'administration d'antibiotiques dans le but de prévenir des infections. Toutes les interventions chirurgicales ne nécessitent pas une antibioprophylaxie. Elle est recommandée dans les cas d'interventions associées à un risque élevé d'infection, lors de l'implantation de prothèses, ou pour des interventions où le risque d'infection est limité mais où les conséquences potentielles pourraient être très graves.

L’indicateur vérifie dans quelle mesure le choix et la dose de l'antibiotique répondent aux directives locales ou à des recommandations internationales.

Source

  • Audit de dossiers menés au sein des institutions

 

Numérateur

 Nombre de dossiers où le choix de l'antibioprophylaxie chirurgicale est conforme aux directives locales. La conformité doit respecter les quatre éléments suivants :

·       le choix de l’antibiotique ;

·       la dose unitaire ;

·       le nombre d’administrations ;

·       le moment de l’administration.

 

Dénominateur

  • Nombre total des dossiers examinés (minimum 25 dossier pour chacune des deux interventions chirurgicales sélectionnées).

Type d’indicateur

  •  Indicateur de processus

 


Protocole de mesure

 1. Critères d’inclusion

Les patients adultes (≥ 18 ans) qui ont subi une intervention chirurgicale du type :

  • pontage coronarien (CABG) off-pump ou on-pump ;
  • prothèse totale de la hanche ;
  • interventions colorectales (cancer) ;
  • chirurgie urologique : TURP (transurethrale resectie prostate).

Un total de 50 dossiers de patients sera analysé rétrospectivement pour les deux interventions chirurgicales sélectionnées. 


2. Critères d'exclusion

Exclusion des dossier des patients suivants :

  • les patients affectés par une maladie infectieuse documentée au moment de la chirurgie ou dans les 48 heures après la chirurgie ainsi que ;
  • les patients mineurs (< 18 ans).


3. Fréquence de la collecte

L’indicateur est collecté une fois par an.


4. Méthodologie de collecte

L’audit est coordonné par un membre du Groupe de gestion de l'antibiothérapie (GGA) de l’hôpital. Les dossiers qui sont passés en revue doivent être récents. L’auditeur détermine une date au choix (par exemple le 28 septembre 2024) et prend les 25 derniers dossiers de la procédure choisie à partir de cette date, sans appliquer de sélection (aucun autre critère ou mode de sélection de dossiers).

Il convient d’examiner la compliance par rapport aux directives de l’hôpital en ce qui concerne la prophylaxie antibiotique. Si aucune directive interne n’est disponible, se conformer aux recommandations du guide Sanford 2013-2013. Les informations collectées sont ensuite reprises dans une grille d’encodage (voire annexe).


5. Sélection de l’échantillon

L’échantillon est sélectionné aléatoirement à partir des listes de chirurgie. Déterminez une date au choix (par exemple le 15 mars 2023) et prenez les 25 derniers dossiers pour les deux types d’interventions choisies. 


6. Enregistrement des données

Les données sont collectées à l’aide des fiches patient en annexe et ensuite encodées par les responsables de l’audit.

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2.3 Observance de l'hygiène des mains

Un des modes de transmission les plus fréquents des infections associées aux soins (IAS) est lié aux mains contaminées du personnel de santé. L’hygiène des mains est une pratique essentielle pour prévenir le transfert de micro-organismes entre patients, soignants et l’environnement hospitalier

L’OMS souligne les difficultés rencontrées par le personnel soignant pour respecter les exigences de l’hygiène des mains. Observer les pratiques des soignants et leur fournir un retour sur ces observations est l’une des stratégies recommandées pour améliorer l’hygiène des mains.

Depuis 2005, des campagnes d’hygiène des mains sont organisées dans les hôpitaux belges accompagnée de collectes de données sur l’observance de l’hygiène des mains.

 

Hôpitaux concernés par la collecte

  • Hôpitaux généraux et hôpitaux psychiatriques

Définition de l’indicateur

Le % d’actes d’hygiène des mains observés par rapport à l’ensemble des opportunités d’hygiène des mains rapportées par les observateurs auprès des personnes en contact avec le patient ou son environnement direct

Les termes se définissent comme suit :

Source des données

  • Données collectées par observation direct sous la coordination des équipes d’hygiène hospitalière au moyen d’une grille normalisé.

 

Numérateur

  • Nombre d’actes d’hygiène des mains observés (voir la définition ci-dessus)

 

Dénominateur

  • Nombre d’opportunités d’hygiène des mains observées (voir la définition ci-dessus)

 

Type d’indicateur

  • Indicateur de processus

 


Protocole de mesure

 1. Critères d’inclusion

L’institution choisit combien et quelles unités/départements seront observées. Pour de petites institutions, l’observation peut viser toute l’institution. Dans les hôpitaux aigus, le service des soins intensifs est observé d’office.

Le personnel observé est toute personne ayant un contact avec le patient ou son environnement direct. Ce sont donc les médecins, les infirmières, les soignants, les technologues en imagerie médicale, les kinés, le personnel d'entretien ménager, etc.


2. Fréquence de la collecte

La mesure de l’observance de l’hygiène des mains n’est pas obligatoire. Les campagnes nationales d’hygiène des mains organisées depuis 2005 sont là pour inciter les institutions à collecter des données avant et après la campagne de sensibilisation. Les institutions sont encouragées à systématiser l’observance de l’hygiène des mains en dehors des campagnes nationales.


3. Méthodologie de collecte

L’observation du respect des indications à l’hygiène des mains par les soignants est mesurée par observation directe. Les observateurs doivent avoir suivi une formation spécifique. Le ou les même(s) observateur(s) doivent réaliser les observations de toute l’unité. L’observateur est libre de choisir quand il va réaliser une session d’observation (matin, après-midi, soir, nuit, ...). Pour disposer d'une image globale de l'observance dans l'unité/département, il est indispensable d'observer différentes personnes à des moments différents.

Une session d’observation dure 30 minutes. L'observateur utilise une grille d’observation par session. Il existe deux grilles distinctes, une pour les hôpitaux généraux et une pour les hôpitaux psychiatriques ?

Pour observer au moins 150 opportunités par unité/ département, il faudra donc une bonne dizaine de sessions d’observation.


4. Sélection de l’échantillon

Il est recommandé d’observer au moins 150 opportunités par période. Il faudra plusieurs périodes d'observation pour atteindre ce nombre.  Pour disposer d’une image globale de l’observance de l’hygiène des mains, il est indispensable d’observer différents soignants à des moments différents.


5. Enregistrement des données

Les grilles complétées à la suite des séances d’observation sont ensuite encodées par une personne responsable de l’enregistrement des données. 

Les données peuvent être transmises à Sciensano dans le cadre des campagnes nationales mais également en dehors des campagnes nationales. Sciensano a mis à disposition des hôpitaux Belges un module en ligne HD4DP 2.0. (‘Healthdata for Data Providers’) pour collecter les données individuelles ou agrégées, avec la possibilité de générer un feedback en temps réel.

Ce sont les données transmises à Sciensano dans le cadre des campagnes ou en dehors de celles-ci qui doivent être envoyées à la PAQS.

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2.2 Incidence des septicémies associées aux cathéters veineux centraux et associées à l'hôpital

Les infections associées aux soins (IAS) représentent un enjeu majeur de santé publique. L’impact de ces IAS implique une mortalité accrue, une prolongation de la durée de séjour, des invalidités à long terme, une résistance accrue des micro-organismes et antimicrobiens, des coûts élevés pour les systèmes de santé et un impact émotionnel pour les patients et leurs familles.

Les septicémies font partie des infections hospitalières les plus sévères et sont caractérisées par une importante mortalité et morbidité. La littérature souligne le potentiel important de réduction des septicémies au travers d’une stratégie de prévention qui réduit l’exposition aux facteurs de risque et d’autre part la diffusion de bonnes pratiques au niveau de l’insertion et la maintenance du cathéter.

L’incidence des septicémies acquises à l’hôpital connait de grandes variations entres les différents hôpitaux observés. Cela suggère un potentiel important d’amélioration des résultats mais également un besoin de données valides pour optimaliser la comparaison des résultats

 

Hôpitaux concernés par la collecte

  • Hôpitaux généraux

Définition de l’indicateur

Un consensus international existe pour définir la septicémie comme « un dysfonctionnement organique potentiellement mortel provoqué par un dérèglement de la réponse à l’infection ». Pour être enregistrée dans le programme de surveillance, une septicémie doit répondre à au moins un des critères suivants : 

Une hémoculture positive pour un micro-organisme pathogène reconnu

Ou

Deux hémocultures positives pour un même micro-organisme appartenant à la flore cutanée normale (deux prélèvements différents endéans 2 jours). En pédiatrie, un prélèvement peut comporter une seule bouteille - pour éviter de prélever un trop grand volume - mais deux hémocultures différentes restent nécessaires pour la confirmation.

Et

Au moins un des symptômes suivants endéans 24h d’une hémoculture positive :

·        >12 mois : fièvre (>38°C), frissons, ou hypotension ;

·        ≤12 mois : fièvre (>38°C), hypothermie (<36,5°C), apnée, ou bradycardie (<80/min).

Ou

Nouveau-né uniquement (≤28 jours)

 Une hémoculture avec staphylocoque coagulase-négative > 3 jours après la naissance

Et

Au moins deux des symptômes suivants :

·       Fièvre (>38°C) ou instabilité température ou hypothermie (<36,5°C) ;

·       Tachycardie (200/min) ou bradycardie nouvelle ou aggravation (<80/min) ;

·       Temps de remplissage capillaire > 2sec ;

·       Apnée nouvelle ou aggravation (> 20sec) ;

·       Acidose métabolique inexpliquée (base excess <-10 mEq/l) ;

·       Hyperglycémie nouvelle (>140 mg/dl) ;

·       Autres signes d’un sepsis (couleur peau, besoin oxygène augmenté, apathie, état général instable).

Et

Au moins un des critères suivants :

·       C-reactive protein >20 mg/litre 

·       Ratio neutrophile immature/total >0.2 

·       Leukocytopénie < 5/nl 

·       Trombocytopénie < 100/nl

 

Le cathéter veineux central est « est un cathéter intravasculaire qui aboutit près ou au niveau du cœur ou dans un gros vaisseau[1] et qui est utilisé pour une perfusion, un prélèvement, ou un monitoring hémodynamique ».

Une septicémie associée au cathéter veineux central (ou CLABSI) est définie et signalée comme :

  • Origine confirmée : confirmation microbiologique de la suspicion clinique (même MO détectée dans l’hémoculture et sur le CVC) ;
  • Origine probable : pas de confirmation microbiologique de la suspicion clinique, et ;
  • Origine possible : pas de suspicion clinique, pas d’autre porte d’entrée identifiée - dans la surveillance la ‘porte d’entrée suspectée’ est enregistrée comme ‘inconnu’ - mais CVC présent dans les 2 jours précédant le début de la septicémie.

Les infections associées à l’hôpital sont des infections survenant lors d’un séjour à l’hôpital qui n’étaient pas présentes et pas en incubation, au moment de l’admission à l’hôpital. L’indicateur proxy utilisé est une « infection survenant 2 jours ou plus après l’admission » (date de la 1ère hémoculture positive - date admission hôpital ≥ 2 jours).

 [1] Les vaisseaux suivants sont pour l’enregistrement des CLABSI considérés comme gros vaisseaux : aorte, artère pulmonaire, veine cave supérieure, veine cave inférieure, veine brachiocéphalique, jugulaire interne, veine sous-clavière, veine iliaque externe, veine iliaque commune, veine fémorale et artère/veine ombilicale (nouveau-nés)

Source

  • Le numérateur de l’indicateur repose sur l’analyse d’échantillons dans les laboratoires de microbiologie des hôpitaux.

 

Numérateur

  • Nombre d’épisodes de septicémies associées à un cathéter veineux central et associées à l’hôpital qui ont été enregistrées conformément aux critères repris dans la définition.

 

Dénominateur


Type d’indicateur

  •  Indicateur de résultat

 


Protocole de mesure

 

1. Critères d’inclusion

Les septicémies enregistrées dans le programme de surveillance sont celles qui ont reçu une confirmation du laboratoire et dont la date de la première hémoculture positive survient 2 jours ou plus après l’admission en hospitalisation classique dans l’hôpital déclarant


2. Critères d’exclusion

  • Les patients en ambulatoire et en hospitalisation de jour (hôpital de jour, one-day clinic, service d’hémodialyse, services polycliniques, et) et les séjours aux urgences sans nuitée ;
  • Les cas de septicémies qui ne sont pas séparées de plus de 14 jours les unes des autres et qui sont causées par le même micro-organisme (elles appartiennent au même épisode et sont liées au premier enregistrement).


3. Fréquence de collecte

Depuis 2014, tous les hôpitaux aigus sont obligés de participer à cette surveillance pendant au moins 3 mois par ans. L’hôpital peut se joindre à cette surveillance le premier jour de chaque trimestre (janvier, avril, juillet et octobre). Certaines institutions collectent leurs données en continu.


4. Méthodologie de collecte

L’indicateur repose sur l’analyse d’échantillons dans les laboratoires de microbiologie des hôpitaux. Seules les septicémies avec confirmation du laboratoire sont enregistrées dans le programme de surveillance.


5. Enregistrement des données

Le nombre de CLABSI (numérateur) est collecté à travers une surveillance active des septicémies. Ces données sont enregistrées. Les épisodes de septicémies sont enregistrés en ligne via le formulaire C géré par Sciensano. Ce formulaire enregistre des détails tels que :

  • La date de l'infection (date du prélèvement de la première hémoculture positive).
  • La porte d’entrée suspectée de la septicémie (par exemple, CVC).
  • Le type et la localisation du CVC (jugulaire, sous-clavière, fémorale, etc.).
  • La présence du CVC dans les 2 jours précédant l’infection

 Le nombre de journées d'hospitalisation (dénominateur) est calculé sur la base des journées facturées pour chaque patient hospitalisé, conformément à la définition du Résumé Hospitalier Minimum (RHM). Ces données sont collectées mensuellement et correspondent au champ A2/Champ 15 du RHM, qui indique le nombre total de journées à facturer pour un séjour hospitalier.

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2.1 Incidence des infections MRSA acquises à l'hôpital

Les infections associées aux soins (IAS) représentent un enjeu majeur de santé publique. L’impact de ces IAS implique une mortalité accrue, une prolongation de la durée de séjour, des invalidités à long terme, une résistance accrue des micro-organismes et antimicrobiens, des coûts élevés pour les systèmes de santé et un impact émotionnel pour les patients et leurs familles.

Le Staphylocoque doré (Staphylococcus aureusS. Aureus) est une bactérie à Gram-positif qui se retrouve fréquemment dans la muqueuse du nez et sur la peau de l’homme. Les données de prévalence collectées dans les hôpitaux belges en 2022 ont montré que 9,2% des patients présentaient au moins une infection liée aux soins* et dont 10,8% de ces dernières était un Staphylococcus aureus / MRSA. Toujours pour l’année 2022, l'incidence médiane de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline était de 1.46 cas pour 1 000 hospitalisations.

(*y compris les infections liées aux soins acquises dans les établissements de long séjour et les infections COVID-19 liées aux soins).

Soulignons que l’évolution de l’incidence du MRSA nosocomial continue à être favorable dans les hôpitaux aigus belges. Cette évolution résulte des actions et efforts déployés par les équipes d’hygiène hospitalière des hôpitaux belges (renforcement de l’application des recommandations de contrôle MRSA, dépistage à l’admission, campagnes nationales d’hygiène des mains, rationalisation de l’utilisation des antibiotiques par les groupes de gestion de l’antibiothérapie, etc.). Malgré cette tendance positive, il faut continuer à mettre en place des actions et déployer des efforts sur le terrain pour réduire les infections associées aux soins causées par le Staphylococcus aureus.

Hôpitaux concernés par la collecte

  • Hôpitaux généraux (hôpitaux psychiatriques)

Définition de l’indicateur

Une souche de MRSA est une souche de Staphylococcus aureus résistante à la méticilline ou à l’oxacilline. La surveillance du MRSA est l’une des trois parties de la surveillance de la résistance aux antimicrobiens organisé par le service Infections liées au soins et antibiorésistance de Sciensano.

 Un MRSA associé à l’hôpital est une infection ou un portage de MRSA qui n’était pas présent à l’admission et pas connu dans les antécédents durant les 12 mois précédents. La première culture positive pour MRSA est réalisée au moins 48h après l’admission. Pour le critère "48h après l’admission", il est recommandé de prendre en compte la date (et si possible l’heure) du prélèvement et non le moment de l’arrivée de l’échantillon au laboratoire.

 L’indicateur mesure l’incidence du MRSA acquis à l’hôpital pour 1.000 admissions. Il est le rapport entre le nombre de nouveaux patients hospitalisés chez qui un premier échantillon (clinique) positif pour MRSA a été isolé > de 48H après l’admission et qui n’avait pas de portage connu pendant les 12 mois précédents et le nombre d’admissions dans les services observés (voir critères d’inclusion).

 

Source

  • Les données sur la surveillance du MRSA sont collectés et rapportés par les laboratoires de microbiologie et/ou les équipes de prévention et de contrôle des infections des hôpitaux participants au service "Infections associées aux soins de santé et résistance antimicrobienne" de Sciensano.

 

Numérateur

L’indicateur de l’incidence des infections MRSA acquises à l’hôpital se décompose en deux numérateurs

  • Nombre de patients hospitalisés chez qui un premier échantillon clinique positif pour MRSA a été isolé > de 48h après l’admission et qui n’avaient pas de portage connu pendant les 12 mois précédents. Un échantillon clinique est un échantillon prélevé à des fins diagnostiques en présence de signes cliniques (p.ex. échantillon d’urine, d’expectorations, d’hémoculture, frottis de plaies, etc.)

  • Nombre de patients hospitalisés chez qui un premier échantillon de dépistage positif pour MRSA a été isolé > de 48h après l’admission et qui n’avaient pas de portage connu pendant les 12 mois précédents.  Un échantillon de dépistage est un prélèvement d’un ou plusieurs échantillons en l’absence de signes cliniques pendant un même jour et qui a pour objectif de détecter un portage de MRSA chez le patient. Seuls les prélèvements pour lesquels une recherche de MRSA est explicitement demandée au laboratoire est considéré comme dépistage.

Si chez un même patient les deux types de prélèvements réalisés simultanément (clinique et dépistage) étaient positifs > 48h après l’admission, on le compte uniquement sous la rubrique « d’échantillon clinique ».

 

Dénominateur

  • Nombre total de patients admis en hospitalisation conventionnelle incluant au moins 1 nuit à l’hôpital avec occupation d’un lit hospitalier dans les services repris dans les critères d’inclusion (réf : 1.000 admissions).

Type d’indicateur

  • Indicateur de résultat


Protocole de mesure

1. Critères d’inclusion

Les données récoltées ne concernent que les patients hospitalisés dans les services suivants :

  • soins intensifs, services de néonatologie intensive, service de soins coronaires, services mixtes (index-H),
  • chirurgie, médecine, pédiatrie, maternité, néonatologie,
  • psychiatrie,
  • gériatrie et index-Sp pour autant que ces deux derniers services appartiennent physiquement à l’hôpital ou à la fusion.

2. Critères d’exclusion

Les échantillons de patients ambulants (p.ex. hôpital de jour, one-day clinic, service d’hémodialyse, services polycliniques, etc.) ne sont pas repris dans la surveillance

Les hôpitaux doivent exclure leurs doublons. Un doublon est « une souche isolée chez un patient pour lequel pendant l’hospitalisation une souche de la même espèce (ex. Staphylococcus aureus) et ayant un même antibiogramme (ex. méticilline résistant) a déjà été prise en compte dans la surveillance ». 

Si pendant la période d’hospitalisation, une souche résistante a déjà été isolée à partir d’un échantillon clinique chez un patient, seule la première souche sera comptée (même si les deux antibiogrammes diffèrent légèrement ou encore que les prélèvements proviennent de sites différents – plaie, expectoration, selles, etc.). 

3. Fréquence de la collecte

Les données de surveillance sont collectées rétrospectivement et se rapportent toujours à l’année précédente et sont attendues au plus tard pour le 31 mai de chaque année.

Dans le formulaire d’enregistrement, les données peuvent être rentrées par semestre ou pour une année entière. La participation à un seul semestre est autorisée mais il est préférable de collecter des données durant toute l’année.

Les données du dénominateur doivent être agrégées pour correspondre à la période de surveillance annuelle du MRSA

4. Méthodologie de collecte

Il n’y a pas de processus d’échantillonnage pour cet indicateur. Les patients présents durant la période d’observation et qui répondent aux critères d’inclusion et d’exclusion sont pris en compte.

L’incidence des infections MRSA acquises dans l’hôpital est calculée à partir de l’analyse d’échantillons dans les laboratoires de microbiologie des hôpitaux. On distingue deux pratiques de prélèvement des échantillons :  

  • Le prélèvement des échantillons cliniques à des fins diagnostiques en présence de signes clinique chez les patients. Il peut s’agir d’un échantillon d’urine, d’expectorations, d’hémoculture, de selles, frottis de plaies, etc. Lorsqu’un patient présente des signes cliniques un prélèvement est réalisé et le MRSA est comptabilisé s’il a été isolé > de 48h après l’admission et qu’il n’y avait pas de portage connu pendant les 12 mois précédents.
  • Le prélèvement des échantillons de dépistage est un prélèvement d’un ou plusieurs échantillons en l’absence de signes cliniques pendant un même jour et qui a pour objectif de détecter un portage de MRSA chez le patient. Seuls les prélèvements pour lesquels une recherche de MRSA est explicitement demandée au laboratoire est considéré comme dépistage.

Si chez un même patient les deux types de prélèvements réalisés simultanément (clinique et dépistage) étaient positifs > 48h après l’admission, on le compte uniquement sous la rubrique d’échantillon clinique.

Les données du dénominateur concernant le nombre d’admissions sont généralement disponibles auprès du service en charge du traitement des données médico-administratives.

5. Enregistrement des données

Les données sont recueillies dans les hôpitaux à l’aide d’un formulaire d’enregistrement électronique qui est ensuite envoyé à Sciensano pour qu’ils puissent réaliser l’analyse des données de surveillance.

Les données envoyées à la PAQS sont celles transmises à Sciensano dans le formulaire électronique dans l’onglet MRSA volet B ainsi que dans l’onglet dénominateur.